Alart Edmond
né le 16 03 1897 à Perpignan
mort le 16 04 1917 à Berry-au-Bac (02190)
Inscrit sur le monument aux morts de
Fillols Classe 1917 Soldat
Fillols Classe 1917 Soldat
Henry Gérard Frédéric DESPERAMONT est né le 16 novembre 1893 à PERPIGNAN. Il est le fils d’André Raymond, avocat à Perpignan et de Pauline Daré.
En 1913, il habite 10 rue de l’Ange à Perpignan , est étudiant et à ce titre obtient un sursis. Son sursis est renouvelé en 1914 mais la mobilisation arrive. Il est intégré au 53e R.I. en août et envoyé au front en novembre 1914.
Il va alors participer aux combats de Belgique, de Champagne (où il passe caporal le 29 mars 1915 puis sergent le 30 septembre) puis de Verdun.
C’est dans l’enfer des combats de Verdun que le sergent DESPERAMONT s’illustre encore une fois aux côtés de ses camarades. Suite à sa conduite très courageuse du 3 juin 1916, il est cité à l’ordre du Corps d’armée (croix de guerre avec étoile de vermeil) et est promu au grade de sous-lieutenant à titre temporaire (Journal Officiel du 3 juillet 1916) et affecté à la 3e Cie du 1er Bataillon.
Le 26 juillet 1917, cela fait 12 jours que le régiment se bat sur les monts de Champagne, pour défendre les positions prises à l’ennemi. Le régiment doit, malgré les pertes des jours précédents et la fatigue, contre-attaquer pour se dégager. Le sous-lieutenant DESPERAMONT, à la tête d’une section de la 3e cie, doit assurer la liaison avec le régiment de droite (le 330e R.I.).
Les Allemands réagissent et lancent des attaques massives sur le 53e. A 7h, la 3e Cie se porte au devant d’une nouvelle attaque et arrive à maintenir la ligne malgré la perte de ses officiers.
Suite à sa mort héroïque, il est cité une deuxième fois, à titre posthume, à l’ordre de l’armée.
Jean DORANDEU est né le à Perpignan le 18 juillet 1888. Il est le fils de Jean Dorandeu, jardinier, et de Marguerite Argelès.
En 1908, au moment de passer devant le conseil de révision, il est agriculteur à PRADES. Déclaré bon pour le service auxiliaire, à cause d’un rachitisme léger, il part effectuer son service militaire en 1909 au 53e R.I. de Perpignan. Il retourne à la vie civile en 1911.
Novembre 14, la guerre est là depuis plusieurs mois. Jean DORANDEU passe devant la commission de réforme qui le déclare bon pour le service armé. Il rejoint donc la citadelle. Après quelques semaines d’instruction, il passe au 6e Bataillon de Chasseurs Alpins en décembre 1914. Quelques mois plus tard, il est transféré au 32e B.C.P. puis est versé en juin 1915 dans un nouveau bataillon de chasseurs qui vient d’être créé, le 116e B.C.A. Il sera engagé en Champagne lors de l’offensive de septembre où il s’illustrera. Ensuite ce sera l’Alsace.
Du 25 septembre au 2 octobre 1916, le bataillon fait un premier séjour à Verdun au nord-est de Fleury, entre Thiaumont et Vaux-Chapitre. Il reviendra dans le secteur pour participer à la grande attaque du général Mangin qui verra la reprise du fort de Douaumont (24 octobre). Le bataillon y aura perdu plus de 250 hommes. Le 15 décembre, le 116e B.C.P. est au ravin du Bazil pour la dernière grande offensive, celle qui clôtura la bataille de Verdun : la prise de Bezonvaux. La 1ère compagnie du chasseur DORANDEU s’élance après une préparation d’artillerie de plusieurs jours. À 12h10, le premier objectif est atteint. La 1ère Cie progresse par le boyau de Cologne. Elle fait de nombreux prisonniers et atteint son objectif. L’ouvrage de Bezonvaux sera pris malgré des contre-attaques ennemies. Le chasseur DORANDEU est sérieusement blessé. Évacué, il meurt des suites de ses blessures à l’hôpital de Souilly. Il sera cité et décoré à titre posthume de la médaille militaire et les croix de guerre avec étoile de bronze.
Augustin Isidore FRERE est né le 12 octobre 1872 à Perpignan. Il est le fils de Charles Frère, négociant perpignanais et de Fanny Berge.
En 1892, alors étudiant, il s’engage pour pouvoir intégrer l’école militaire de Saint-Cyr où il est admis en 1893. Après 2 années d’études (78e promotion «Jeanne d’Arc»), il en sort et passe sous-lieutenant au 17e RI de Béziers.
Revient-il régulièrement dans les Pyrénées-Orientales ? Sans aucun doute. Pour y faire la connaissance de sa future femme. En effet, en septembre 1907, il épouse à Codalet Isabelle Battle qui habite alors place publique avec son père et ses 3 soeurs cadettes.
En Octobre, il est promu lieutenant au 62e RI de Lorient. En 1910, promu capitaine, il passe alors au 115e, en garnison à Nogent-le-Rotrou et à Mamers.
Août 1914, la guerre est déclarée. Le capitaine FRERE commande la 7e compagnie du 2e bataillon.
Le régiment se met en route pour Verdun puis le nord. Le 6 septembre, lors la bataille de la Marne, le régiment est à l’avant-garde de la division, repoussant devant lui les armées allemandes.
Le 15 septembre, le régiment passe l’Oise et se dirige vers Tracy-le Val et Carlepont où il se regroupe du côté de la Bellourde. Puis accroché par des tirs ennemis, il se positionne au nord du bois de Carlepont, face à Pontoise. Le 2e bataillon a poussé plus avant et cantonne pour la nuit à Cuts.
Le lendemain, dès l’aube, le régiment est fortement attaqué. Le 1er bataillon est quasiment annihilé, le régiment doit se replier. Le 2e bataillon, envoyé dans le bois de Carlepont, est menacé d’encerclement et doit décrocher. La 7e compagnie, alors engagée du côté de Caisnes, est très éprouvée. Dans ces violents combats, le capitaine FRERE tombe pour la France.
Georges Hyacinthe Pierre GALIAY est né le 28 avril 1888 à CODALET. Il est le 3e fils de Joseph Galiay et de Bonaventure Parent, cultivateurs dans la commune. En 1906, il habitait la demeure familiale, Grande Rue, avec ses parents, ses 2 frères aînés (Hyacinthe et Joseph) et son frère jumeau Antoine.
En 1908, au moment du recensement, il exerce la profession de mercier à Perpignan. Il est incorporé au 3e RI de Marseille et Digne pour effectuer son service militaire, qu’il achève en 1911, un certificat de bonne conduite à la clé. Il revient alors vivre à Perpignan.
Aout 1914, la mobilisation générale est décrétée. Le soldat GALIAY est affecté au 24e RIC de Perpignan. Le régiment part pour la frontière belge. Puis ce sera la retraite. 10 jours de marche harassante, de combats très durs pour freiner l’avancée ennemie, comme ceux de Jaulnay, fin août 1914, où Georges est blessé. Il sera de nouveau blessé le 29 septembre 1915 au cours des combats de la main de Massiges où on voit le corps colonial se couvrir de gloire en enlevant, malgré des pertes terribles, les formidables défenses tenues par des régiments d’élite allemands.
En décembre, le régiment est au repos. Georges est promu caporal, toujours à la 7e Cie (2e bat.). Fin janvier 1916, le régiment est envoyé tenir le front de Somme. L’ennemi en décide autrement et le 29 il déclenche un formidable assaut dans la région de Frise-Dompierre. Le 24e RIC, mis à disposition de la 5e division, est transporté à Chuignes. Le 30, le 2e bat. réussit à arrêter l’ennemi. Le lendemain, le 1er bat. aidé de la 7e Cie doit reprendre les tranchées prises par les Allemands. La 7e est dans la tranchée de soutien, à cheval sur le boyau des Gobelins. L’attaque est vivement menée, l’objectif est atteint. Le caporal GALIAY est tué à l’ennemi et sera enterré au cimetière de Chuignes.
Il sera décoré à titre posthume de la croix de guerre avec étoile de bronze et de la médaille militaire.
Joseph Paul François GALIAY est né le 2 avril 1884 à CODALET. Il est le fils de Joseph Galiay et de Bonaventure Parent, cultivateurs dans la commune. En 1906, il habite la demeure paternelle situé grande rue avec son frère aîné Hyacinthe et ses frères cadets, les jumeaux Georges et Antoine. Il travaille aux côtés de son père.
Incorporé au 17e régiment de Dragons en 1905, il est réformé moins d’un an après son arrivée au corps pour «myopie supérieure à six dioptries». Le service est terminé pour lui. De retour au village, Il se marie le 26 février 1908 avec Marie Sicart et aura deux filles : Joséphine née en 1909 et Marguerite née en 1910.
Août 1914, la mobilisation générale est décrétée. Alors que son frère Georges part, Joseph n’est pas dans un premier temps mobilisé. Mais la réalité de la guerre le rappelle. Une commission spéciale le déclare bon pour le service en décembre 1914. Il est affecté au 141e RI de Marseille en février 1915 et arès une longue période d’instruction, il est envoyé au front.
Alors que son frère Georges est tué sur le front de la Somme, Joseph et son régiment sont du côté de Verdun, entre Haucourt et Esnes. Il ne le sait pas encore, mais il se trouve là où quelques semaines plus tard se déchaînera l’enfer.
Le 21 février l’ennemi déclenche une attaque brutale. Sur la rive gauche de la Meuse, la bataille de Verdun vient de commencer. Sur la rive droite, les ouvrages défensifs d’Haucourt et d’Esnes sont violemment bombardés, les tranchées éboulées, les réseaux de fil de fer hachés, les lignes téléphoniques coupées. Les obus tombent avec une cadence élevée, régulière. Les dégâts sont considérables, les pertes augmentent très sérieusement.
Le 27 février, alors que le bombardement dure depuis 7 jours, le soldat GALIAY est tué. Il sera cité à l’ordre du régiment et décoré à titre posthume de la croix de guerre avec étoile de bronze et de la médaille militaire.
François HOLMIERES est né le 26 septembre 1893 à Perpignan. Il est un enfant de l’assistance publique, sa mère Thérèse Holmières ne semblant pas en état de l’élever. Il est confié à Thérèse Branger qui habite la Llisse avec son fils et sera élevé comme un enfant de RIA.
En 1913, lorsqu’il passe devant le conseil de révision, il est élève-maître à l’école normale de Perpignan. Il obtient un sursis pour terminer ses études. En 1914, il réussit son certificat d’aptitude pédagogique qui aurait dû faire de lui un instituteur de la IIIe République. Malheureusement, la guerre est déclarée et son sursis au service n’est pas renouvelé, l’empêchant de prendre un poste d’instituteur adjoint.
Il est affecté au 53e R.I. de Perpignan. Son instruction commence alors. De par ses compétences et son attitude, il passe rapidement caporal en novembre 14 puis sergent en octobre 1915. Cette promotion est à rapprocher de sa citation à l’ordre de la brigade suite à un acte de bravoure lors du combat de Moronvillers, citation qui lui vaut la croix de guerre. Après la Main de Massiges, le 53e se retrouve à Verdun et c’est à la défense du fort de Vaux que le sergent Holmières est blessé et évacué.
De retour dans son régiment, il survit encore aux combats des Éparges et du Mont-Haut, en Champagne, et continue à démontrer de belles qualités. En juillet 1917, il est nommé au grade d’aspirant à la 3e compagnie de mitrailleuses (CM3), ce qui lui ouvre les portes du rang des officiers.
Fin mars 1918, le 53e est amené sur la Somme pour stopper la grande offensive allemande. Le 53e prend position autour de Mailly-Raineval et affronte en rase campagne les premiers éléments allemands qui ont franchi l’Avre. La CM3 appuie le 3e bataillon qui occupe le centre de la première ligne. Le 31 mars 1918, l’aspirant HOLMIERES est grièvement blessé et évacué sur l’hôpital temporaire n°1 de Beauvais. Il y décède 12 jours plus tard, des suites de ses blessures.
Alban Jacques Emile PONT est né le 13 mars 1896 à Perpignan. Il est le fils de Jacques Pont, négociant à Perpignan et d’Albanie Vaissière, son épouse.
Sans doute est-il venu durant son enfance à RIA, son grand-père paternel, Emile PONT, y étant buraliste.
Août 1914, la guerre éclate. Alban est trop jeune. Il est employé dans l’administration des finances à Narbonne, comme surnuméraire aux contributions indirectes. Mais l’armée a besoin de plus en plus de soldats pour compenser les pertes terribles des premiers mois. La classe 1915 est appelée en avance et bientôt c’est au tour de la classe 1916 de partir. Il est donc convoqué devant le conseil de révision de l’Aude
Le 12 avril 1915, il est incorporé au 158e R.I. pour y commencer son instruction militaire. A-t-il rejoint son régiment au début du printemps ? Auquel cas il aura connu et survécu à l’enfer de Verdun où le 158e s’illustre dans la défense du village de Vaux en mars 1916 au prix de lourdes pertes.
Le 4 septembre, le régiment attaque entre Soyécourt et Vermandovillers. À gauche le 1er bataillon, malgré les tirs de barrage et la fusillade ennemie, enlève les tranchées ennemies (tranchées des gourgandines, boyau du prunier) sur une profondeur de 1500m après un très violent combat à la grenade. A droite, le 3e bataillon progresse en dépit d’une résistance acharnée et conquiert le bois de Page pour éviter d’être pris de flanc. Dans la nuit du 4 et le lendemain, l’ennemi cherche par des contre-attaques à récupérer ses positions mais le 158e tient bon. Le régiment sera d’ailleurs cité à l’ordre de l’armée pour sa très bonne tenue lors de l’attaque de Soyécourt. Il a perdu plus de 500 hommes, dont le soldat PONT. Mort pour la France.
Celui-ci sera cité et décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre avec étoile de bronze à titre posthume.