Michel Joseph Pierre BADIE est né le 15 avril 1890 à BOULE d’AMONT. Il est le 3e et dernier fils de Jean Badie et de Madeleine Calvet, cultivateurs dans la commune au lieu-dit Masous. En 1906, il vit avec ses parents, son frère aîné et sa famille.
Après le décès de son père, il s’engage en octobre 1909 au 14e régiment de chasseurs. Quelques mois plus tard, il passe au 24e RIC de Perpignan. puis est envoyé en 1911 en Cochinchine au sein du 11e régiment colonial. En juillet 1914, il revient en France et passe au 22e RIC de Marseille (Caserne Aurelle) puis c’est la guerre.
Le 8 août, le régiment quitte Marseille, entre en Belgique avant de connaître la retraite jusqu’à la bataille de la Marne où le 22e RIC participe glorieusement malgré des pertes terribles. En 1915, le 22e RIC est engagé en Champagne. Michel BADIE survit à l’attaque du fortin de Beauséjour et aux combats de la main de Massiges. Janvier 1916, le régiment est envoyé sur la Somme. C’est là, le 9 février, que le soldat BADIE est blessé et évacué vers l’arrière. Il est de retour pour la grande attaque franco-britannique de juillet destinée à soulager le front de Verdun.
Après 7 jours de préparation d’artillerie, le 22e RIC s’élance le 1 juillet. le 1er bataillon attaque en première ligne, soutenu par le 2e. la première tranchée allemande est prise. L’attaque se poursuit. Tous « s’avancent avec courage malgré la résistance des défenseurs et le feu des mitrailleuses... » (extrait de l’historique du 22e RIC). A midi, les objectifs sont atteints malgré de lourdes pertes (environ 300h mis hors de combat).
On ne reverra plus le marsouin BADIE. Déclaré officiellement disparu en 1917, il sera déclaré mort pour la France après la guerre.
Augustin Pierre BAURIERES est né le 28 juin 1892 à Serrabonne, commune de BOULE d’AMONT. Il est le dernier enfant de Joseph Baurières et de Philomène Tixador, cultivateurs au veynat del batlle. En 1906, il habite la maison familiale, avec ses parents et sa soeur ainée Thérèse.
Appartenant à la classe 1912, il part faire son service militaire en 1913. Mais victime d’une déformation du coude gauche, il est classé dans les services auxiliaires et est affecté au 3e groupe d’artillerie de Constantine (Algérie). En juillet 1916, il est toujours en Algérie quand il se fait transférer d’abord au 13e régiment d’artillerie de Campagne comme automobiliste puis au 20e escadron du Train des Equipages Militaires (20e ETEM) attaché au début de la guerre à Versailles.
Les ETEM sont chargés d’assurer des missions de transport ou d’évacuation pour un corps d’armée, aussi bien pour les états-majors que pour les services de santé ou d’intendance. Ils ont des compagnies disséminées auprès des unités sur tous les fronts et même à l’étranger.
En l’état actuel de nos recherches et faute d’archives nominatives de l’escadron, on ne connaît pas l’affectation précise du soldat BAURIERES. Est-il affecté à l’une des très nombreuses sections automobiles comme pourrait l’indiquer la mention d’un permis automobile ?
On ne peut donc pas savoir sur quel front il a été présent (Le 20e ETEM est présent majoritairement en France mais aussi en Italie par exemple) ni la date de son évacuation vers un hôpital.
En effet, il est noté sur sa fiche matricule qu’il meurt des suites d’une maladie contractée en service le 6 mai 1918 à l’hôpital bénévole 115bis de Saint-Symphorien, quartier de Tours, loin du front et de sa famille.
Joseph Gilles Auguste BAURIERES est né le 14 novembre 1881 à BOULE d’AMONT. Il est le fils aîné de Philomène Tixador, de Serrabonne et prend le nom de Baurières quand sa mère épouse plus tard Joseph Baurières, cultivateur au veynat del batlle, à Boule d’Amont.
En 1902, il part faire son service au 122e R.I. de Rodez mais est réformé temporairement l’année suivante pour «bronchite aiguë légèrement suspecte». Il part avec un certificat de bonne conduite. la réforme est maintenue en 1904 puis 1905 (cette fois-ci c’est pour une tuberculose pulmonaire). En 1905, Il se marie à Boule d’Amont avec Thérèse Dessens puis va s’installer à Saint-Michel de Llotes.
La guerre le rattrape. Et comme beaucoup d’autres réformés, une nouvelle commission le déclare bon pour le service actif en décembre 1914. Il est alors affecté au 81e R.I. de Montpellier. Après un intense entraînement, le voilà qui rejoint le régiment qui sort des terribles combats des Flandres, dans le secteur d’Ypres.
Le régiment est ensuite transféré en Champagne, pour prendre part à la première offensive, celle de Beauséjour. L’objectif : prendre la butte du Mesnil, véritable citadelle. Les pertes sont énormes, les gains maigres. Joseph BAURIERES y survit quand même.
Le régiment s’installe dans le secteur de Tahure. Le 26 septembre, le régiment est lancé en première ligne et doit attaquer la tranchée de la Vistule. Mais faute d’une préparation suffisante, elle ne peut aboutir. Le lendemain, l’attaque est reprise sans réel gain. Les pertes sont sérieuses. Et c’est comme cela jusqu’au 30. En 5 jours, le régiment a perdu près de 600 hommes.
C’est sans doute là que le soldat BAURIERES est grièvement blessé et qu’il décède des suites de ses blessures le 29 septembre 1915.
Jean Pierre Sylvestre CABANAT est né le 12 septembre 1890 à BOULE d’AMONT. Il est le fils aîné de Jean Cabanat et d’Henriette Buscail, cultivateurs dans la commune. En 1906, il habite la demeure familiale avec ses parents et son frère cadet, Louis (11 ans).
En 1911, il part faire son service militaire au 81e R.I. de Montpellier et l’achève en 1913, avec un certificat de bonne conduite.
Août 14, mobilisation générale. le 3, il se présente à Montpellier. Alors que le régiment embarque dans les trains en direction de la Lorraine, le soldat CABANAT doit reprendre l’entrainement, il rejoindra son régiment quelques temps plus tard.
En 1915 le régiment est envoyé en Champagne, dans le secteur de Beauséjour. Jean CABANAT y est blessé à l’avant bras droit. Puis ce seront les combats de l’Aisne et surtout ceux de Verdun en 1916 où les soldats du 81e s’illustrent glorieusement. Combats meurtriers auxquels survivra le soldat CABANAT.
En mars 17, le régiment est sur les pentes du Mort-Homme, pas très loin de Verdun. Il a pour mission de fortifier le terrain, mission dans laquelle le régiment s’est fait une petite spécialité. L’ennemi, inquiet par tous ces travaux, lance des reconnaissances et opérations. L’une d’elles, plus violente que les autres a lieu le 18 mars. L’ennemi bombarde violemment les tranchées puis lance une attaque qui sera assez facilement repoussée. Le régiment subit une vingtaine de pertes. Parmi lesquelles, le soldat CABANAT grièvement blessé à la tête. Evacué, il décède à l’ambulance 2/15.
Sa conduite courageuse lui vaudra à titre posthume une citation à l’ordre du régiment, la croix de guerre avec étoile de bronze et la médaille militaire. « a toujours été un vaillant soldat, faisant constamment preuve de courage et de dévouement. mort glorieusement le 18 mars 1917»
Jacques Louis Jean CASSANY est né le 22 juin 1878 à BOULE d’AMONT. Il est le 3e enfant de Jean Cassany et de Thérèse Tixador, cultivateurs au veynat del batlle, à Boule d’Amont.
Appartenant à la classe 1898, il ne partira faire son service qu’en 1901 après avoir été ajourné 2 années de suite pour faiblesse. Il incorpore le 12e R.I. de Perpignan et achève son service au bout d’un an.
En 1906, il habite au veinat del batlle avec son père et sa soeur cadette Marie. En 1905 puis en 1909, il a fait ses 2 périodes d’exercices réglementaires de la réserve. Entretemps, il s’est marié à Saint-Michel de Llotes avec Anna Serrahy. En 1912, il est passé à la territoriale et au 126e R.I.T. de Perpignan. Il est le père de Germaine, né en 1912.
La mobilisation le ramène à la caserne. Alors qu’il devrait rester à l’arrière, il est transféré dans des régiments d’active, le 143e de Carcassonne début octobre puis le 146e de Toul à la fin du même mois. Il rejoint le front de Belgique et se bat du mont Kemmel où les pertes sont sévères. En avril 1915, ce sont les terribles combats en Artois. En juin, le 146e est envoyé dans le secteur de Neuville Saint Vaast.
Le 17 juin, le régiment doit attaquer encore une fois les tranchées adverses. Le 3e bataillon est en pointe. Après une préparation d’artillerie très intense une première vague s’élance, franchit le parapet et investit la tranchée allemande. Une 2e vague suit. Nos troupes sont alors prises de flancs par des tirs de mitrailleuses, puis l’ennemi contre-attaque à la grenade. Les munitions commencent à manquer et à ce moment, notre artillerie tire trop court et arrose nos soldats. Les troupes se replient et abandonnent la tranchée capturée. Le 146e a perdu près de 200 hommes dont le soldat CASSANY. Décoré à titre posthume de la croix de guerre avec étoile de bronze et de la médaille militaire.
Georges Antoine Pierre CASTILLO est né le 24 mai 1893 à BOULE d’AMONT. Il est le 4e enfant de Joseph Castillo et d’Angélique Parayre, cultivateurs au lieu dit Can Xandre. En 1906, il vit dans la maison familiale avec sa soeur Joséphine (20 ans) et ses 2 frères Lucien et Joseph (17 et 15 ans)
Appartenant à la classe 1913, il incorpore le 27e Bataillon de Chasseurs Alpins de Menton en octobre 1913. Août 1914, la guerre est déclarée, il monte dans le train qui l’amène en Lorraine (le 27e BCA fait partie du 15e Corps de Marseille, qui combat aux côtés du 16e Corps de Montpellier).
Les premiers combats permettent de repousser les troupes de couverture de l’ennemi. Le 19 août, le commandement ordonne une attaque massive de la IIe armée vers Morhange. Le 15e CA a pour objectif Bidersdorff à travers une plaine bordée de collines où sont retranchés les Allemands.
La progression se fait plus difficile sous le feu de l’artillerie ennemie. Le 19 Août, le 27e BCA est devant Dieuze, à l’avant-garde du 15e CA, en liaison avec le 16e. Le 20, Les Allemands referment leur piège. L’infanterie bavaroise se lance à l’assaut, sur des troupes fatiguées par les combats de la veille. Partout, les positions sont submergées, le 15e corps est écrasé par le nombre. Le 27e BCA résiste devant Dieuze malgré des pertes importantes (2 des 3 compagnies de première ligne sont entièrement détruites soit 1/3 du bataillon).
Le soir, le 27e BCA reconstitué dans l’après-midi se voit confier la terrible charge de couvrir la retraite. Ce qu’il fera encore une fois avec courage et abnégation, malgré les pertes terribles subies ce jour. Le bataillon a perdu plus de la moitié de son effectif. Dont le chasseur CASTILLO. Porté disparu, son décès ne sera officiellement constaté qu’en décembre 1914. Mort fixée au 20 août 1914, dans les terribles combats de Dieuze.
Décoré à titre posthume de la croix de guerre avec étoile de bronze et de la médaille militaire.
Lucien Damien Joseph CASTILLO est né le 8 janvier 1889 à BOULE d’AMONT. Il est le fils aîné de Joseph Castillo et d’Angélique Parayre, cultivateurs au lieu dit Can Xandre.
En 1906, il vit dans la maison familiale avec sa soeur Joséphine (20 ans) et ses 2 frères Joseph et Georges (15 et 13 ans). En 1910, il part faire son service militaire au 142e de Mende et Lodève et l’achève en 1912, avec un certificat de bonne conduite à la clé.
Mobilisé en août 1914, il se présente à nouveau à la caserne. Direction la Lorraine. Il sera de tous les combats glorieux et sanglants du 142e. Ceux de Lorraine (Loudrefing où le régiment perdit plus de 1000 hommes, alors que son petit frère Georges disparaît à Dieuze). Ceux de Belgique, au cours de l’hiver 14, du côté d’Ypres. Puis ceux de Champagne en 1915 (Beauséjour entre autres où disparut un autre Boulétain du 142e : Jean Fons). Enfin, ce sera l’enfer de Verdun.
Le 19 mai 1916, le régiment monte en ligne à Verdun, du côté du Fort de Tavannes. Le soldat CASTILLO est à la 9e compagnie, 3e bataillon. Le pilonnage est incessant et violent.
Le 1er juin, l’ennemi attaque en force dans le secteur de Vaux-Damloup. A 5h, le village de Damloup est capturé par surprise. Le 142e contre-attaque mais l’ennemi a eu le temps de s’organiser, d’autant plus que notre artillerie fait défaut à ce moment crucial.
L’ennemi poursuit son attaque par vagues successives que rien ne peut arrêter et parvient au contact du fort de Vaux (il résistera 5 jours durant).La liaison avec le fort est rompue. Partout les survivants du 142e s’accrochent au terrain, résistent. En ce jour du 2 juin, le régiment a perdu plus de 450 hommes, l’immense majorité étant porté disparue.
Quant au soldat CASTILLO, il est tué au combat tel que mentionné dans le JMO du régiment.
Saturnin Jacques Jean CHATARD est né le 27 septembre 1875 à BOULE d’AMONT. Il est le fils de François Chatard et de Marie Ausseil, cultivateurs dans la commune, au Mas Rebardy.
En 1896, il part au service militaire au 100e R.I. de Narbonne. Il passe clairon puis achève son service avec un certificat de bonne conduite. Il revient vivre avec son père, au Mas Rebardy. Il fait ensuite ses deux périodes d’exercices en 1902 et 1905 auprès du 12e R.I. alors caserné à Perpignan. En 1909, il passe à la territoriale (au 126e R.I.T. de Perpignan) au sein duquel il fera une période d’exercices en 1911.
Mobilisé en août 14 alors qu’il approche de la quarantaine, il passe au 15e R.I d’Albi le 3 octobre 14, certainement après une longue période d’entraînement. Il rejoint son régiment qui quitte le front de Lorraine pour être engagé dans les Flandres belges, dans la région d’Ypres en plein hiver, dans le froid et la boue.
Au printemps, ce sont les combats de Champagne où le 15e s’illustre à Bois-Sabot malgré des pertes terribles. En septembre, le 15e est de nouveau sur la brèche et participe à la deuxième offensive de Champagne, dans la «main de Massiges» aux côtés du 24e RIC. là encore, la victoire l’attend. Après de si hauts faits d’armes, le soldat CHATARD est transféré au 322e R.I (régiment de réserve du 122e de Rodez) qui vient d’être reconstitué.
En avril 1916, le 322e est dans l’Aisne. Les conditions climatiques sont terribles ; chaque jour 2 à 3 soldats du régiment sont évacués, malades. Le JMO du service de Santé de la 31e DI (à laquelle est rattaché le 322e R.I) signale la mort brutale d’un soldat malade de pneumo-thorax dans la matinée du 22.
Est-ce le soldat CHATARD ?
En tout état de cause, il meurt ce jour, à l’âge de 40 ans, à l’ambulance 3/16 d’une maladie contractée en service.
Il est enterré à la nécropole nationale de Soupir 1, tombe 1111.
Jean Joseph Alphonse FONS est né le 1er février 1894 à BOULE d’AMONT. Il est le fils aîné de Jean Fons et de Thérèse Lavail, cultivateurs à Boule d’Amont.
En 1906, il habite la maison familiale avec ses 3 frères et soeurs.
Appartenant à la classe 1914, il est appelé début septembre sous les drapeaux. Déclaré bon pour le service,il est incorporé au 142e RI de Mende. Après une longue période d’entraînement, il rejoint le front où il retrouve certains enfants du pays comme Lucien Castillo.
Participe-t-il aux combats des Flandres, dans le froid et la boue ? Probablement.
Début mars 1915, le régiment est transféré en Champagne. Il doit consolider les dernières victoires face à la Garde Prussienne. C’est le secteur du fortin de Beauséjour, les ruines d’une ferme situées sur un plateau au beau milieu d’un labyrinthe de tranchées. Le 12 mars, la 31e division (à laquelle appartient le 142e) lance le régiment à l’attaque du côté de la côte 196. Il est arrêté par les barrages d’artillerie et les mitrailleuses. Les efforts successifs restent infructueux. Chaque jour les combats recommencent pour grignoter petit à petit les positions ennemies. Bombardements, explosions de mines et corps-à-corps rythment ces journées. Les pertes sont importantes des deux côtés. Le 15, l’ennemi lance une contre-offensive terrible mais ne parvient pas à repousser les lignes françaises.
Le 19, nouvelle attaque allemande qui parvient aux tranchées occupées par le 142e. La situation sera rétablie quelques jours plus tard après d’intenses combats. Parmi les nombreuses pertes du 142e, le soldat FONS est porté disparu dès le 20 mars. La date de son décès sera fixée au 19 mars 1915 après la guerre par le tribunal de Prades.
Décoré à titre posthume de la croix de guerre avec étoile de bronze et de la médaille militaire.
Joseph Antoine Alphonse FONS est né le 21 mai 1897 à BOULE d’AMONT. Il est le 2e fils de Jean Fons et de Thérèse Lavail, cultivateurs à Boule d’Amont. En 1906, il habite la demeure familiale avec son frère aîné, Jean, et ses deux soeurs cadettes.
La conduite de la guerre appelant sans arrêt des hommes pour remplacer les pertes, le gouvernement décide d’anticiper l’appel des nouvelles classes. Ainsi, la classe 17 est incorporée dès le début de l’année 1916. Joseph Fons est affecté au 76e R.I. de Coulommiers (125e DI). Peu de temps après son affectation, la famille apprend le décès de son frère aîné, Jean.
Le 2 mars 1917 il passe au 1er RI, 1ère DI qui se réorganise avant son transfert sur le front de l’Aisne. En avril, il participera à la bataille de Craonne sur le chemin des Dames où il sera blessé (le régiment perdit 1/3 de son effectif).
Il revient en juin pour participer à la 2e bataille de Flandres (prise de Bikschote le 31 juillet) puis c’est l’alternance de périodes de repos et de front.
Le 26 octobre, le régiment attaque et doit porter les lignes françaises au nord du bois de Papegoed. A la fin de la journée, les objectifs sont atteints, le régiment a fait en outre plus de 70 prisonniers. Malgré la fatigue des jours précédents, le terrain difficile (de la boue jusqu’aux genoux), l’avancée reprend le lendemain, les 2e et 3e bataillons attaquent à 5h15 en direction de la Ferme Dungelhof et de la Ferme Arabe. Bilan : 30 tués et une centaine de blessés. Parmi ces derniers, le soldat FONS, âgé d’un peu plus de 20 ans, touché aux poumons par un éclat d’obus. Il est évacué sur l’ambulance 2/10 de Linde mais succombera avant d’être transféré à l’hôpital le 29 octobre.
Décoré à titre posthume de la croix de guerre avec étoile de bronze et de la médaille militaire.
Edouard André François GALY est né le 8 février 1892 à SERRABONNE, commune de BOULE d’AMONT. Il est le 6e et dernier enfant de Jean GALY et de Marie Malé, cultivateurs dans la commune.
En 1906, il vivait dans la maison paternelle, au Moussou, avec ses frères et soeurs.
En Octobre 1913, il part faire son service militaire au 142e R.I. de Lodève.
10 mois plus tard la guerre est déclarée. Le 142e, comme tous les régiments du 16e Corps d’Armée de Montpellier, se retrouve en Lorraine, au sein de la IIe Armée.
Puis c’est l’entrée en Alsace, les premiers combats et les premières pertes. Ce sont les durs combats de Morhange (défaite), suivis de ceux de la Trouée des Charmes (victoire). En septembre, le 142e prend Gerbéviller, village martyr, puis Nancy.
A quel moment Edouard GALY a-t-il été promu caporal comme l’indique sa fiche «Mort pour la France» ? A la mobilisation, lors de la constitution du 342e (le régiment de réserve du 142e) ? Après les pertes très importantes du mois d’Août ?
Le 22 septembre, le 142e est à Noviant-aux-Prés et cherche à progresser au nord vers le Bois de la Voisogne pour contrer l’offensive allemande. Les pertes sont importantes.
Le 25, les Allemands s’étant un peu repliés, le 142e peut avancer ses lignes et reprend Flirey. Les combats vont se poursuivre encore plusieurs jours, entre Flirey et Apremont sans résultats notables, les Allemands s’étant solidement enterrés sur des positions soigneusement préparées.
C’est au cours de ces opérations, que le Caporal GALY a trouvé la mort, certainement au nord de Flirey, au vu des indications données par le journal de marche du régiment, face au bois de Mort-Mare, le 30 septembre 1914.
Décoré à titre posthume de la croix de guerre avec étoile de bronze et de la médaille militaire.
Jean Pierre Joseph GRAU est né le 20 mars 1880 à Montbolo. Il est le 3e enfant de Pierre Grau et d’Angélique Figa, cultivateurs.
En 1906, il vivait à Montbolo où il était cultivateur, avec sa mère et ses 5 frères et soeurs. En 1913, il déménage à Prunet-et-Belpuig puis à Boule d’Amont.
En 1901, il part faire son service militaire au 2e régiment de zouaves en Algérie. Juste avant de finir son service militaire, il passe au 18e escadron du train des équipages militaires d’Oran.
Il revient alors en France, est affecté comme réserviste au 24e RIC de Perpignan où il fait ses deux périodes de réserve réglementaires en 1907 et 1910.
La mobilisation le rappelle à la caserne. Il y arrive le 11 août, après le départ du 24e RIC. Il intègrera le régiment de réserve, le 44e, et rejoindra sa brigade à Cavaillon pour s’exercer.
Le 44e RIC fait partie d’une division de réserve (la 75e) qui , normalement, ne doit pas être engagée en premier. Fin août, le 44e RIC se trouve dans la région de Verdun. l’avancée allemande offre alors au 44e RIC son baptême du feu. Avec des pertes sérieuses. Mais les opérations continuent.
Le 23 septembre, le 44e RIC est à Lacroix-sur-Meuse quand il est mis à la disposition de la 40e DI pour une attaque vers le Bois de la Selouze. Le 24, il doit défendre à tout prix le bois face à l’avancée allemande. Les combats dans le bois durent plusieurs heures mais finalement les soldats français sont obligés de l’évacuer. C’est au cours de ces terribles combats que disparait le marsouin GRAU. Il est officiellement porté disparu en janvier 1915 et déclaré mort, comme beaucoup d’autres, en 1920.
Jean Jacques Ferréol PARAYRE est né le 30 juillet 1881 à BOULE d’AMONT. Il est le 2e enfant de Jean Parayre et de Rose Blanc, cultivateurs à Boule d'Amont.
En 1902, il part faire son service militaire au 40e R.I. de Nîmes. Il passe tambour l’année suivante avant d’achever son service. Il revient au village, dans la demeure paternelle et se marie en 1908 au village avec Marguerite Baills. Puis il ira accomplir en 1909 et 1910 ses deux périodes d’exercices de la réserve au 53e R.I. de Perpignan. Suite à la mort en couches de sa première femme, il se remarie à Bouleternère en 1911 avec Thérèse Courty. Il est père de 2 enfants, Jean né en 1909 et Thérèse née en 1913.
La mobilisation le ramène à la caserne. Le régiment s’embarque pour Mirecourt en Lorraine. S’ensuivront de durs combats que Jean PARAYRE supportera non sans mal. Le 2 janvier 1915, il est évacué pour des gelures aux pieds et aux doigts avec fièvre typhoïde. Remis rapidement sur pied, il retrouve ses frères d’armes au printemps pour prendre part aux combats de la première bataille de Champagne, du côté de Beauséjour.
A partir de septembre, le 53e est devant les Monts de Champagne, en première ligne à faire des travaux de terrassement pour la future grande attaque. Celle-ci est prévue pour le 23 septembre à 9h15.
A l’heure dite, les hommes du 2e bat. épaulés par la 1ère Cie du 1er se hissent dans le no man’s land. Aussitôt l’enfer se déchaîne. Malgré les obus et les mitrailleuses, le bataillon investit la tranchée ennemie mais tombe dans un piège. Les Allemands révèlent d’autres positions et contre-attaquent avec des gaz lacrymogènes. Nos poilus refluent en désordre, pour ceux qui le peuvent. Tous les officiers sont tués ou blessés, de nombreux blessés sont de plus restés entre les lignes. Le bataillon aura perdu 400 hommes en cette journée.
Dont le soldat PARAYRE.
Décoré à titre posthume de la croix de guerre avec étoile de bronze et de la médaille militaire.
Sidoine Saturnin Jean PIQUEMAL est né le 24 août 1888 à Prunet et Belpuig. Il est le 2e fils de Joseph Piquemal et de Rose Constance, cultivateurs dans la commune. En 1906, la famille habite le mas Christau avec ses 5 enfants.
En 1908, lors de son passage devant le conseil de révision, Sidoine est charbonnier à Saint-Marsal. Il incorpore le 81e R.I. de Montpellier en 1909 pour un service écourté puisque dès 1910 il est libéré (classé «soutien de famille»), son père étant décédé, son frère aîné est marié et vit à Amélie-les-Bains.
En 1913, il fait sa première période de réserve au 81e R.I.
La mobilisation le rappelle et il rejoint le 81e le 3 août. Le 5, le régiment embarque dans les trains à destination de Mirecourt en Lorraine. Après les premières manoeuvres, c’est la défaite qui attend la IIe Armée lors de la bataille de Morhange. Le 81e doit abandonner Rohrbach et l’Alsace. Les pertes sont terribles. Pourtant, il faut se ressaisir et défendre Lunéville. Puis c’est la victoire de la Trouée des Charmes qui bloque l’avancée allemande à l’Est. Cela permettra ensuite la victoire de la Marne. Les armées allemandes reculent et le régiment peut entrer victorieux dans Nancy, le 17 septembre 1914.
le 21, le régiment, qui a été transféré à la Iere Armée du général Dubail, se porte au nord-ouest pour bloquer l’ennemi qui attaque depuis le village de Bernécourt. Victorieux le 81e atteint le village, puis le bois de la Hazelle le 23 septembre mais ne peut déboucher. Le régiment a perdu plus de 150 hommes. Dont le soldat PIQUEMAL. Ce même jour, le drapeau du régiment est atteint par un obus sur la route de Beaumont à Bernécourt et est déchiré.
Michel Julien PLA est né le 1er avril 1884 à BOULE d’AMONT. Il est le 4e enfant de Joseph Pla et de Thérèse Bourrat, cultivateurs dans la commune, à Serrabonne. En 1901, il vivait dans la maison paternelle, au hameau de Serrabonne, avec ses frères et soeur Joseph (20 ans), Françoise (18 ans) et Pierre (15 ans).
En 1905, il part faire son service militaire au 12e R.I. de Perpignan puis passe au 159e R.I de Briançon en juillet 1907. En effet, suite à la révolte vigneronne de 1907, les régiments de la 16e région militaire ont été éloignés et remplacés. Il y achève son service avec un certificat de bonne conduite à la clé.
En 1910 et 1912, il remplit ses 2 périodes d’exercices au 53e R.I de Perpignan. Il se marie en 1912 avec Quittéric Elisabeth Tixador et s’installe à Casefabre en janvier 1913.
Août 1914, il rejoint son régiment et est affecté au régiment de réserve qui vient d’être mis sur pied, le 253e. Ce dernier fait partie de la 132e brigade, 66e division de réserve. Le 16 août le régiment débarque à Belfort avec le reste de la brigade puis marche sur Hagenback et Buethwiller.
Le 19, le 253e est déployé à cheval sur la route et la voie ferrée à Zillisheim pour pouvoir franchir l’Ill. L’infanterie ennemie tient Flaxlanden et la cote 310. Le régiment est accueilli par un feu meurtrier et commence à se replier. Avec le renfort du 280e, une nouvelle attaque est montée mais ne peut déboucher. La troisième tentative est la bonne, la position ennemie est enlevée à la baïonnette, mais ne peut être conservée sous le feu ennemi.
Au cours de ces premiers jours de combat, le soldat Michel PLA est grièvement blessé et mourra des suites de ses blessures le 19 août 1914 à Flaxlanden.
Décoré à titre posthume de la croix de guerre avec étoile de bronze et de la médaille militaire.
Joseph Laurent Jean SAGELOLY est né le 20 février 1884 à BOULE D’AMONT. Il est le 1er fils de Laurent Sageloly et Marguerite Guisset, cultivateurs à Serrabonne.
En 1905, il part faire son service au 12e R.I. de Perpignan, passe soldat de 1ere classe en 1907. Il est libéré en septembre avec un certificat de bonne conduite, juste après la révolte des vignerons et revient vivre au village.
En 1910 et 1912, il va accomplir ses deux périodes d’exercices réglementaires au 53e, caserné à Perpignan. Entretemps, il s’est marié à Caixas en 1912 avec Mélanie Ausseil et revient vivre au village.
C’est à Perpignan, à la citadelle, qu’il se rend à nouveau lors de la mobilisation générale. Il est alors affecté au 253e, le régiment de réserve du 53e qui vient d’être constitué.
Le régiment est transporté jusqu’à Belfort puis ce sont les terribles combats de Flaxlanden.
Au moment où son frère Pierre disparait, Joseph Sageloly a gagné les cols des Vosges, dans les environs de Lesseux, que son régiment doit tenir face à l’ennemi.
Le 18 février, l’ennemi déclenche une attaque terrible sur le cote 607. La préparation d’artillerie est intense avec de l’artillerie lourde, des mines explosent sous les positions françaises. Les défenseurs sont submergés. Puis le lendemain, le 19, le régiment contre-attaque et parvient à déloger l’ennemi.
Le régiment a perdu la moitié de son effectif. Les bombardements ont été tels qu’on ne peut retrouver les morts du premier jour qui avaient été laissés sur le terrain. Le régiment a perdu plus de 300 hommes. Le soldat SAGELOLY est porté «présumé blessé griève-ment». Il ne sera officiellement déclaré mort pour la France qu’après la guerre. Décoré de la croix de guerre avec étoile d’argent à titre posthume et de la médaille militaire.
Pierre Louis Paul SAGELOLY est né le 4 novembre 1891 à SERRABONNE, commune de BOULE d’AMONT. Il est le 3e enfant de Laurent Sageloly et de Marguerite Guisset, cultivateurs dans la commune, à Serrabonne. En 1906, Pierre habite la ferme familiale avec ses 2 frères aînés et ses 3 frères et soeurs cadets.
En octobre 1912, il part faire son service au 80e RI de Narbonne. Lorsque la mobilisation est décrétée, il allait finir sa deuxième année. Le régiment s’embarque le 7 août pour la Lorraine et constitue le 63e Brigade avec le 53e RI de Perpignan, au sein de la 32e Division du 16e Corps d’Armée.
Le régiment participe aussitôt aux combats. Ce sont les durs combats de Morhange (défaite), puis de la Trouée des Charmes (victoire) et la prise de Nancy. En septembre 1914, le 63e brigade (32e DI) se trouve au nord de Toul, dans le secteur d’Avrainville.
Le 23 septembre, le 80e se porte sur Noviant-aux-Prés et doit attaquer le Bois de la Voizogne. A la nuit tombée, les soldats n’ont pu atteindre la lisière sud du bois, arrêtés par le feu ennemi, les pertes sont très importantes (plus de 200 tués, blessés et disparus). Le lendemain, au petit matin, l’attaque est reprise. Au prix, encore une fois, de lourdes pertes le régiment arrive à progresser mais sans atteindre le bois de la Voizogne. Les attaques successives sont clouées sur place par le feu des mitrailleuses ennemies. Ce deuxième jour voit le régiment perdre encore 200 hommes.
Dont le soldat SAGELOLY. Porté initialement blessé, ce n’est qu’en 1916 qu’il sera officiellement déclaré disparu et mort pour la France.
Décoré à titre posthume de la croix de guerre avec étoile d’argent et de la médaille militaire.
Ferréol Joseph Jean SEILLES est né le 18 octobre 1886 à PRUNET-ET-BELPUIG. Il est le 3e fils de Michel Seilles et d’Angélique Mestres, cultivateurs à Boule d’Amont.
En 1906, il vit au Mas Toubert, dans la maison de son frère aîné Jean (28 ans) et de sa femme, avec sa mère et ses autres frères Pierre et François (22 et 14 ans).
L’année suivante, il est ajourné (d’office) par le conseil de révision. Est-il malade ? En tout cas, en 1908, il est reconnu bon pour le service auxiliaire avant qu’une commission spéciale, l’attestant «guéri de faiblesse générale» ne le classe dans le service armé. Il fera donc son service au 80e RI de Narbonne qu’il achève en 1910, avec un certificat de bonne conduite.
2 Août 1914, la mobilisation générale est décrétée. Ferréol doit rejoindre la citadelle de Perpignan alors qu’il vient juste de rentrer de sa deuxième période de réserve. Il sera incorporé au 253e. Le régiment est transporté jusqu’à Belfort puis ce sont les terribles combats d’Alsace.
Le 18 février, Ferréol SEILLES est sur la côte 607 lorsque débute un orage de fer : l’ennemi a déclenché une attaque terrible car il veut prendre cette position aux Français. La préparation d’artillerie est intense avec de l’artillerie lourde, des mines explosent sous les positions françaises. Puis le silence s’abat. Les soldats allemands montent à l’assaut. Les survivants ripostent et se préparent à vendre chèrement leur peau. Les défenseurs sont submergés, la 22e compagnie doit céder momentanément le terrain.
La plupart des blessés peuvent être évacués. Parmi eux, le soldat SEILLES : il a reçu une balle dans la poitrine. Il est évacué sur l’hôpital militaire de saint-Dié. Il y décède trois jours plus tard, le 21 février, des suites de sa blessure.
François Joseph Michel SEILLES est né le 4 mai 1889 à BOULE d’AMONT. Il est le 4e enfant et dernier fils de Michel Seilles et d’Angélique Mestres, cultivateurs dans la commune.
En 1906, il vit au Mas Toubert, dans la maison de son frère aîné Jean (28 ans) et de sa femme, avec sa mère et ses autres frères Pierre et Ferréol (22 et 18 ans).
En 1910, il part faire son service militaire au 142e R.I., alors caserné à Lodève et Mende. Deux ans plus tard, il achève son service avec un certificat de bonne conduite à la clé.
Mobilisé en août 1914, il rejoint son régiment le 4, puis est transféré au 122e R.I. de Rodez (l’autre régiment de la 62e Brigade) au début du mois de septembre 1914. A cette date, il se trouve en Lorraine où le régiment a vécu les terribles combats du mois d’août 14.
Le 122e RI est alors devant Gerbevillers qu’il essaye de prendre et de reprendre à l’ennemi, aux côtés du 142e pendant 2 semaines.
Est-ce au cours de ces combats que le soldat SEILLES, blessé, est fait prisonnier ?
En tout état de cause, les registres officiels mentionnent un avis de juillet 1915, fixant son décès au 7 septembre 1914 dans un hôpital allemand (Lazarett II) à Stuttgart, ville où se trouve un très important camp de prisonniers. Il y sera inhumé par les Allemands.
Sébastien Jacques Jean TIXADOR est né le 13 janvier 1896 à Serrabonne, commune de BOULE d’AMONT. Il est le 3e enfant de Jean Tixador et d’Anne Touron, cultivateurs à Serrabonne.
La classe 1916 ayant été appelée au début de l’année 1915, il est incorporé en avril au 122e RI de Rodez. Après une longue période d’instruction, il rejoint son régiment qui se trouve alors en Champagne, à Beauséjour. C’est la découverte de l’univers des tranchées, des conditions de vie difficiles.
Il participe à la deuxième bataille de Champagne, en septembre 1915, où le régiment subit plus de 1000 pertes. Puis le régiment est envoyé dans le Soissonnais, à Soupir. C’est là que le soldat TIXADOR quitte ses camarades pour rejoindre le 15e RI d’Albi, en avril 1916. Il n’y reste d’ailleurs pas longtemps puisqu’en juillet 1916 il est transféré au 168e RI qui se reconstitue après avoir subi de très lourdes pertes à Verdun.
Fin décembre, il est renvoyé dans le froid et la boue dans le secteur de Verdun pour relever les unités victorieuses de la précédent offensive.
En avril 17, le régiment est à nouveau en Champagne, du côté de Moronvillers (Monts de Champagne). Il est engagé aux côtés de la Légion Etrangère, des tirailleurs marocains et des Zouaves. A la fin de l’année 17, le revoilà de retour à Verdun.
C’est au cours de ces mois éprouvants que le soldat TIXADOR est évacué, malade. Il ne s’en remettra jamais. Il décède le 6 avril 1918 à Périgueux, à hôpital bénévole 134bis (couvent des soeurs de Sainte Marthe) des suites de maladie.
Gaudérique Jacques Justin VIDAL est né le 4 octobre 1880 à BOULE d’AMONT. Il est le 3e fils de Jean Vidal et d’Anne Baurières, cultivateurs dans la commune, au veinat de Batlle. En 1901, il habite la maison paternelle avec ses deux frères aînés, la femme et le fils du premier.
Il ne partira faire son service qu’en 1903 après avoir été ajourné deux fois en 1901 et 1902. Il est affecté au 12e RI de Perpignan. En 1904, il achève son service et revient vivre dans le village, toujours dans la maison paternelle. En 1907 et 1910, il va accomplir ses deux périodes d’exercices au 53e de Perpignan.
Mobilisé en août 1914, il est transféré au 253e, le régiment de réserve qui vient d’être mis sur pied. Il survit à tous les combats meurtriers auxquels participe le régiment en Alsace et sur les cols enneigés des Vosges.
Fin juillet 1917, le régiment est envoyé à Vendresse. Depuis avril, les Alliés attaquent sur le chemin des Dames. Les morts se comptent par dizaines de milliers. Après 2 jours de voyage éreintants et maussades, le 253e débarque et monte en première ligne. L’ennemi lance son attaque juste avant la tombée de la nuit. Un déluge de fer s’abat sur les tranchées occupées par les 14e et 18e compagnies. Puis les vagues successives, que rien ne peut ralentir, traversent le paysage déchiqueté et investissent les tranchées françaises. On se bat en pleine nuit au corps à corps. Au petit matin, la relève arrive. Trop tard pour les centaines de morts et de blessés. Dont le soldat VIDAL.
Il sera cité à l’ordre du régi-ment et décoré à titre posthume de la croix de guerre avec étoile de bronze et de la médaille militaire.
«soldat très dévoué, très courageux. Le 2 août 1917, malgré un violent bombardement ennemi, est resté à son poste de guetteur et a été mortellement blessé.»