François Joseph Pierre ASSENS est né le 30 janvier 1878 à CONAT. Il est le 1er fils de François Assens et d’Anne Drapé, cultivateurs dans la commune.
En 1899, il se présente devant le conseil de révision mais est ajourné pour défaut de taille. En effet il ne mesure que 1,52m au lieu des 1,54m minimum exigé par l’armée. Ajourné encore en 1900, il est finalement classé dans les services auxiliaires en 1901. Il part faire son service militaire à Perpignan.
En 1908, il se marie à Urbanya avec avec Rose Turpin. En 1912, il passe dans l’armée territoriale. Il est sans doute allé s’installer à Ille-sur-Têt par la suite.
Août 1914, la guerre est déclarée. L’ordre de mobilisation ne touche finalement François Assens qu’à la fin de l’année, sans doute après un passage devant la commission de réforme. Il commence alors son instruction militaire au 126e régiment d’infanterie territoriale (R.I.T.) de Perpignan.
En septembre 1917, il est transféré au 1er bataillon du 279e R.I.T rattaché à la 161e D.I. puis, le 10 février 1918, au 43e R.I. alors dans l’Aisne.
En avril 1918, le régiment arrive sur le front de Champagne et plus précisément dans le secteur de Maisons-de-Champagne. Les conditions de vie sont difficiles, l’ennemi employant énormément de gaz de combat. Il faut pourtant tenir les tranchées de première ligne, défendre son secteur et organiser des coups de main. Le 29 mai, le soldat ASSENS est blessé à l’épaule. Evacué début juin sur l’hôpital auxiliaire n°8 de Moulins, il est ensuite transféré à l’hôpital mixte de Digne en août 1918. A quelle date revient-il au combat ? Sa fiche matricule ne l’indique pas mais on le retrouve dans son régiment en octobre lors de l’attaque de Challerange. Il est tué le 13 octobre devant Orfeuil.
Blaise Joseph Ignace FREIXINOS est né le 15 avril 1894 à CONAT. Il est le 4e enfant de Jean Freixinos et de Marie Freixinos, propriétaires dans la commune.
En 1906, âgé de 12 ans, il fréquente l’école communale avec ses deux petits frères, François et Baptiste.
Appartenant à la classe 1914 appelée par anticipation dès septembre 1914. Blaise Freixinos est incorporé au 142e R.I. de Mende. Il est en compagnie d’Augustin Huillo lui aussi de la classe 14. L’instruction se fait très rapidement.
En effet, on le retrouve quelques semaines plus tard en Belgique où il a rejoint son unité. Au sein de la 62e Brigade, 31e division du 16e corps d’armée, le 142e est depuis le 26 octobre en Belgique, dans la région d’Ypres. L’armée française doit stopper l’avance allemande, le 142e s’illustre au combat de Zonnebeck. Puis ce sera ensuite le combat de Langemark en novembre. Les pertes sont énormes.
En décembre 1914, le régiment attaque la ferme de Fikoff mais ne peut arriver à la position ennemie. Les soldats sont fauchés dès qu’ils sortent des tranchées. Le 27 décembre, le feu de l'ennemi devient tout à coup plus violent dans la région de Saint-Éloi. Pendant trois heures, l’artillerie ennemie pilonne les tranchées françaises puis les Allemands attaquent. La bataille devient générale et, successivement, toutes les compagnies sont lancées au combat. Les fusils ne marchent plus. La boue gluante envahit tout, et c'est par de furieux assauts à la baïonnette que toutes les attaques sont brisées.
Le régiment va tenir ce secteur encore de nombreuses semaines, dans le terrible hiver 14. Faute de journal de marche, on ne peut reconstituer exactement les combats qui ont lieu en janvier 915 à Saint Eloi et pendant lesquels le soldat FREIXINOS meurt à l’âge de 20 ans. Mort pour la France.
Joseph Gilles Baptiste FREIXINOS est né le 25 novembre 1889 à CONAT. Il est le fils aîné de Jean-Baptiste Freixinos et de Marie Freixinos, cultivateurs dans la commune.
En 1906, il habite la maison familiale avec ses parents et sa soeur et ses quatre frères cadets, Eugène (11 ans), Adrien (8 ans), Sébastien (5 ans) et Henri (3 ans).
Déclaré bon pour le service armé en 1910 par le conseil de révision, il est incorporé au 53e R.I. de Perpignan en 1910 où il effectue 2 années de service militaire.
Août 1914, la guerre est déclarée. Mobilisé, Joseph FREIXINOS rejoint la citadelle de Perpignan. Le régiment part pour la Lorraine qu’il doit libérer. L’offensive échoue devant la puissance de l’armée allemande. Le régiment défend la trouée des Charmes puis participe à la bataille du Grand Couronné. Ensuite, il est envoyé en Belgique pour la défense d’Ypres. C’est là que le soldat FREIXINOS est blessé le 7 novembre 1914. Soigné, il rejoint le 53e au front en juin. C’est la première de ses blessures. En décembre 1915, devant Massiges, en Champagne, il est blessé une deuxième fois par balle, cette fois-ci à la jambe gauche avec une fracture du péroné. A nouveau soigné, il rejoint ses frères d’armes en avril 1916.
En Août, il passe au 172e R.I. En septembre, le régiment est dans la Somme où il s’illustre dans les combats du Bois Labbé à Bouchavesnes. C’est là qu’il est blessé une 3e fois le 25 septembre 1916 à la main gauche par un éclat d’obus .
Sa 4e et dernière blessure a été reçue à Soupir, lors de l’offensive du Chemin des Dames, le 5 mai 1917 toujours par des éclat d’obus au bras droit et à l’épaule. Cette fois-ci, cela a l’air plus grave. Evacué sur l’hôpital d’évacuation n° 32 de Mont Notre Dame, il y décède une semaine plus tard. Sa conduite courageuse lui a valu une citation à l’ordre du Grand Quartier Général le 2 juin 1917 et l’octroi de la médaille militaire et de la croix de guerre avec palme.
Augustin Baptiste HUILLO est né le 14 octobre 1894 à CONAT. Il est le fils aîné de Sébastien Huillo, meunier au village et de Marie Go, son épouse.
En 1906, âgé de 11 ans, il fréquente l’école communale et habite la maison familiale avec ses parents et ses deux petites soeurs.
Appartenant à la classe 1914 appelée par anticipation dès septembre 1914. Augustin HUILLO est incorporé au 142e R.I. de Mende pour une période d’instruction très rapide. Il est en compagnie de Blaise Freixinos lui aussi de la classe 14. L’instruction se fait très rapidement.
En effet, on le retrouve quelques semaines plus tard en Belgique où il a rejoint son unité. Au sein de la 62e Brigade, 31e division du 16e corps d’armée, le 142e est depuis le 26 octobre en Belgique, dans la région d’Ypres. L’armée française doit stopper l’avance allemande, le 142e s’illustre au combat de Zonnebeck. Puis ce sera ensuite le combat de Langemark en novembre. Les pertes sont énormes.
En décembre 1914, le régiment attaque la ferme de Fikoff mais ne peut arriver à la position ennemie. Les soldats sont fauchés dès qu’ils sortent des tranchées. Le 27 décembre, le feu de l'ennemi devient tout à coup plus violent dans la région de Saint-Éloi. Pendant trois heures, l’artillerie ennemie pilonne les tranchées françaises puis les Allemands attaquent. La bataille devient générale et, successivement, toutes les compagnies sont lancées au combat. Les fusils ne marchent plus. La boue gluante envahit tout, et c'est par de furieux assauts à la baïonnette que toutes les attaques sont brisées. Le régiment va tenir ce secteur encore de nombreuses semaines, dans le terrible hiver 14. Faute de journal de marche, on ne peut reconstituer exactement les combats qui ont lieu en janvier 915 à Saint Eloi et pendant lesquels le soldat HUILLO meurt à l’âge de 20 ans. Mort pour la France.
Jean Baptiste François Augustin LAFITE est né le 16 juillet 1890 à CONAT. Il est le 5e fils de Louis Lafite et Anne Freixinos, propriétaires dans la commune.
En 1906, il habite la maison familiale avec ses parents et son frère ainé Dominique, ses trois soeurs aînées étant mariées.
Déclaré bon pour le service armé par le conseil de révision en 1910, il incorpore l’année suivante, en octobre 191, le 3e régiment de zouaves de Constantine en Algérie. Il y reçoit l’instruction nécessaire à un engagement de période de guerre. Car en effet, depuis 1908, ce régiment est engagé ans la campagne du Maroc. Le zouave LAFITE est donc eenvoyé au Maroc entre le 1er septembre 1912 et le 23 octobre 1913 où il participera aux combats de Dar el-Kadi, Zaouïat et Dar-anflous. Son service achevé, il rentre en France à la fin de l’année 1913.
Août 1914, la guerre est déclaré. Répondant à l’ordre de mobilisation générale, Jean LAFITE se présente le 3 août 1914 à la citadelle de Perpignan où est caserné le 53e R.I.
De par son expérience récente des conditions de guerre, il incorpore sans doute ce régiment d’active. Le régiment est sur le pied de guerre et, selon les plans de la mobilisation, est rapidement envoyé à la frontière allemande. Faisant partie de la IIe Armée, le 53e R.I. doit participer à la libération de la Lorraine. L’offensive échoue devant la puissance de l’armée allemande. Le régiment défend la trouée des Charmes puis va rejoindre la défense de Nancy lors de la bataille du Grand Couronné.
Qu’advient-il du soldat LAFITE ? On ne le sait précisément. Dans la confusion des premières semaines de combat, le régiment perd sa trace. Il est présumé prisonnier. Les autorités militaires fixent son décès à une date antérieure au 21 décembre dans la région de Dieuze.
Pierre Jean Joseph PAYRE est né le 12 juillet 1877 à CONAT. Il est le 2e enfant de Thomas Payre et de Marguerite Freixinos, cultivateurs.
En 1906, il habite toujours la demeure familiale avec ses parents et deux de ses frères et soeurs cadets.
En 1897, lorsqu’il s’est présenté devant la conseil de révision, il a été réformé par le conseil de révision pour « idiotie » c’est-à-dire déficience intellectuelle.
Août 1914, la guerre est déclarée et la mobilisation générale proclamée. Réformé, Pierre Payer n’est pas mobilisable. Il est néanmoins convoqué en septembre pour repasser devant le conseil de révision qui confirme sa réforme.
Février 1917, la guerre dure depuis trop longtemps et les pertes énormes exigent de plus en plus de nouvelles recrues. Une nouvelle loi est promulguée obligeant les réformés à se représenter devant le conseil de révision. Jugeant cette fois-ci seulement les conditions physiques, Pierre Payre est déclaré bon pour le service armé. Il doit partir à la guerre.
Affecté au 24e Régiment d’Infanterie Coloniale (R.I.C.) de Perpignan, il y arrive le 22 mai 1917 pour y débuter son instruction militaire à presque 40 ans, lui qui n’a jamais connu de service militaire. C’est sans doute, celle-ci achevée qu’il est transféré au 6e R.I.C. un an plus tard le 31 mai 1918.
Cette unité, faisant partie de la 15e Division d’Infanterie Coloniale, est alors stationnée dans la Somme dans le secteur de Rouvrel-Merville, vallée de l’Avre. L’armée française a repris l’initiative et a bloqué l’avancée allemande. Le temps est mauvais, la pluie permanente. Est-ce ces conditions qui vont avoir raison du soldat PAYRE ? Quand tombe-t-il malade ? Rien dans le registre matricule ne l’indique.
Pourtant le soldat PAYRE est bien évacué et il se retrouve à l’hôpital de Meulan où il décède le 16 juillet 1918 des suites d’une maladie contractée en service. Mort pour la France.
Etienne Justin PONCY est né le 21 décembre 1884 à CONAT. Il est le 5e enfant de Michel Poncy et de Marguerite Aixène, propriétaires dans la commune.
En 1904, devant le conseil de révision, il déclare être instituteur congrégationaliste à Montpellier. Disposant sans doute d’aptitude et d’intérêt pour la chose militaire, il est promu caporal en 1906. A la fin de son service militaire, en 1907, il se réengage quelques années et abandonne l’enseignement. Après un court séjour à Paris, on le retrouve en aout 1910 à Conat où il est employé des postes.
En 1911, il se marie à Paris avec Madeleine Barraud et s’y installe certainement.
Août 1914, la guerre est déclarée. Remis à la disposition de l’autorité militaire, Etienne PONCY est affecté au 46e R.I. de Paris où il arrive le 1 septembre 1914. Il retrouve son grade de caporal fin octobre. Quand rejoint-il son régiment sur le front ? Aucun indice ne permet d’en fixer la date. On le retrouve à Vauquois au début de mars 1915. Le régiment y est depuis février.
« Après un repos dans la région de Saint-André, la 10e D. I. part pour attaquer Vauquois. De ce village, situé sur une colline abrupte, entre la Meuse et la forêt d’Argonne, l’ennemi a fait une position formidable, il ne veut pas perdre cette sentinelle avancée dans la vallée de l’Aire, d’où il peut surveiller tout le pays, de notre côté, jusqu'à Clermont-en-Argonne. A travers les maisons écroulées, il a construit tout un système de tranchées et de boyaux. Il se terre dans les caves et dans ses abris solides, se croit invulnérable. Vauquois est pour les Allemands une forteresse contre laquelle tous nos assauts doivent se briser. » (historique du 142e R.I.)
Fin février, le régiment se lance une première fois à l’assaut de la butte après une lourde préparation d’artillerie. Les premières vagues arrivent sur le plateau mais sont repoussées par l’ennemi. Il faut recommencer. Le 1er mars, l'attaque se déclenche à nouveau, le 46e en avant. Malgré les pertes causées, le régiment atteint le plateau et arrive à se maintenir dans le village. Il est renforcé par le reste de la division.
L’ennemi tente violemment de le repousser mais le 46e s’accroche.
C’est dans ces conditions que le caporal PONCY disparait au combat. Il sera déclaré mort pour la France à la fin de la guerre.