Alart Edmond
né le 16 03 1897 à Perpignan
mort le 16 04 1917 à Berry-au-Bac (02190)
Inscrit sur le monument aux morts de
Fillols Classe 1917 Soldat
Fillols Classe 1917 Soldat
Jean Pierre Félix ANGLADE est né le 30 décembre 1890 à FILLOLS. Il est le fils de Pierre Anglade et de Bonaventure Mestres. En 1906, il habite dans le quartier du Baïnat. Son père étant décédé, il travaille à la mine pour faire vivre sa mère, son frère cadet (Jean) et ses petites soeurs Thérèse, Marguerite et Catherine.
Classé soutien de famille, il part néanmoins en octobre 1911 au 53e R.I. de Perpignan effectuer son service militaire. Il l’achève en 1912 avec un certificat de bonne conduite et le grade de soldat de 1ère classe.
Travaillant à la compagnie des chemins de fer du Midi, il ne rejoint le 53e qu’au début novembre, en Belgique. Blessé le 20 novembre, il est soigné à l’arrière et ne retournera au front qu’un an plus tard. Nommé caporal le 5 décembre 1915, il est alors transféré au 15e R.I. Il prendra part aux combats du Bois Sabot en Champagne. En Juin 1916, il est à nouveau transféré, cette fois-ci au 102e R.I., lui aussi, en Champagne où il tient le secteur du Bois d’Hazy et de la main de Massiges.
Après une brève période en Argonne, le régiment est à Verdun le 28 août. Il est engagé dans l’offensive entre Fleury et Thiaumont où il perd près de 300 hommes. Après s’être renforcé, le régiment doit repartir à l’assaut le 17 septembre. Mais à cause de mauvaises conditions météorologiques, l’attaque est plusieurs fois reportée.
Le 20 septembre, à 16h15, les bataillons s’élancent. Si à gauche, le 2e semble progresser correctement, ce n’est pas le cas à droite pour le Ier bataillon où se trouve le caporal ANGLADE (2e compagnie). Arrêté par les mitrailleuses ennemies qui n’ont pas été détruites, le bataillon ne progresse pas devant Fleury et ne peut atteindre ses objectifs malgré les pertes. C’est au cours de ces combats meurtriers que le caporal ANGLADE est tué.
Germain Henri Pierre FARGEAS est né le 24 mars 1885 à Fillols. Il est le 3e fils d’Antoine Fargeas, mineur de profession et de Marie Agustinoy.
En 1905, devant le conseil de révision, il déclare être menuisier à VERNET-LES-BAINS et habite avec sa mère, son père étant décédé, au quartier des moulins.
Ajourné pour l’année 1906, il est classé l’année suivante dans les services auxiliaires. Il incorpore alors le 53e R.I. de Perpignan et achèvera son service militaire 2 ans plus tard. Il revient vivre à VERNET-LES-BAINS.
Août 1914, la mobilisation générale est décrétée. Germain FARGEAS n’est pas rappelé dans un premier temps mais en novembre, il est convoqué devant un nouveau conseil de révision et classé dans le service armé. Il est affecté au 15e R.I. d’Albi pour une période d’instruction puis transféré en mars 1915 au 81e R.I. de Montpellier qu’il rejoint en Champagne, devant Beauséjour. Il participera avec son régiment aux violents combats du printemps et surtout à la grande offensive de septembre. Au début de l’année 1916, le régiment est dans l’Aisne, devant Chassemy.
Le 2 août, le régiment embarque et en empruntant la « voie sacrée » arrive à Verdun. Le 4, le régiment doit avancer en plein jour sous un déluge d’obus et de balles pour aller dans le ravin des vignes, devant Fleury tenu par l’ennemi. Le lendemain l’avancée se poursuit et les soldats atteignent l’ouvrage de Thiaumont. La ligne est marmitée sans arrêt, les attaques allemandes sont enrayées. Les effectifs fondent. L’effort est maintenu, le régiment grignote petit à petit le terrain. Le 8 au matin, la ligne Thiaumont-Fleury est de nouveau française. C’est au cours de ces journées sanglantes que le soldat FARGEAS est tué.
Jean François Pierre ROCA est né le 1 novembre 1887 à FILLOLS. Il est le fils de Hyacinthe Roca, mineur dans la commune et de Marie Falguères. En 1906, la famille habite le quartier des sept cases. Le père et le fils sont fermiers. Un an plus tard, en 1907, lors du conseil de révision, Jean indique qu’il est ouvrier mineur.
En 1908, il part pour Castelnaudary faire son service au 143e R.I. Il le termine l’année suivante avec un certificat de bonne conduite à la clé. En mars 1913, il épouse Françoise Saletes et un an après vient habiter PRADES.
Août 1914, la guerre est déclarée. Mobilisé, le soldat ROCA rejoint sa caserne du 143e le 4 août. Le régiment part pour la Lorraine. Il y connaîtra ses premiers combats, meurtriers. Ensuite ce sera les Flandres puis la Champagne en 1915 avec les combats de Beauséjour et de la main de Massiges. Le régiment a perdu plus de 2000 hommes. En 1916, il change d’arme et passe au 7e Régiment de Génie comme maitre-ouvrier, à la compagnie 15/11. Cette compagnie est rattachée à la 65e division d’infanterie.
Début juin 1916, celle-ci fait mouvement vers Verdun et plus précisément le secteur du Mort-Homme. Le 15 juin, 3 sections participent à l’attaque sur Mort-Homme. Les sapeurs doivent suivre l’infanterie et ouvrir des boyaux de communication entre les lignes françaises et les tranchées allemandes qui seront capturées pour permettre l’afflux rapide de renforts. Un violent tir de barrage empêche les hommes de travailler rapidement. Malgré tout, les sapeurs du génie achèvent leurs travaux au prix d’une vingtaine de pertes. Dont deux disparus : un sapeur et un caporal, sans doute le caporal ROCA.
Ce n’est qu’en 1922 qu’il sera officiellement déclaré mort pour la France.