Argeles Léon
né le 07 09 1881 à Molitg-les-Bains
mort le 02 11 1914 à St Eloi (Belgique)
Inscrit sur le monument aux morts de
Molitg-les-Bains Classe 1901 Soldat
Molitg-les-Bains Classe 1901 Soldat
Jean de MALEZIEU est né le 27 avril 1891 à Castelnaudary. Il est le fils de Raymond de Malezieu capitaine, et Marie Paillares.
En 1906, le père ayant pris sa retraite du 12e R.I. de Perpignan, la famille habite sur le quartier de la place à CATLLAR. Jean vit dans la demeure familiale avec sa soeur aînée.
En 1911, il suit des études à Paris, puis en septembre 1912, comme son père avant lui, il intègre l’école spéciale militaire de Saint-Cyr.
Août 1914, la France mobilise. L’aspirant de Malezieu est promu sous-lieutenant et affecté au 99e R.I. de Lyon, 1er bataillon, 4e compagnie. Le régiment fait mouvement vers les Vosges, franchit la frontière. mais très vite, ce sera la retraite et ses combats éprouvants. En septembre, le régiment est envoyé dans la Somme, où le sous-lieutenant de MALEZIEU sera blessé par éclat d’obus du côté d’Herleville. Il est promu quelques mois plus tard lieutenant.
En septembre 1915, le régiment change de secteur et va participer à l’offensive de Champagne. De MALEZIEU va se faire remarquer par sa conduite et sera cité à l’ordre de la division. Il obtient alors la croix de guerre avec étoile d’argent.
En avril 1916, le 99e est jeté dans la bataille de Verdun. Il hérite du secteur terrible de la ferme de Thiaumont où il restera un mois et demi accroché aux pentes du ravin de la Mort. Après un court repos, le voilà de retour, dans le secteur de Moulainville (fort de Tavannes). Entre temps, le lieutenant de MALEZIEU a été promu capitaine à titre temporaire et prend le commandement de la 3e compagnie. Les opérations se poursuivent, sous des bombardements incessants. Le 1er juillet, le capitaine de MALEZIEU est blessé par obus au cours d’une reconnaissance. Amené au poste de secours, il y meurt à minuit. Il sera cité à titre posthume pour la croix de guerre avec palme et la légion d’honneur.
Henry Gérard Frédéric DESPERAMONT est né le 16 novembre 1893 à PERPIGNAN. Il est le fils d’André Raymond, avocat à Perpignan et de Pauline Daré.
En 1913, il habite 10 rue de l’Ange à Perpignan , est étudiant et à ce titre obtient un sursis. Son sursis est renouvelé en 1914 mais la mobilisation arrive. Il est intégré au 53e R.I. en août et envoyé au front en novembre 1914.
Il va alors participer aux combats de Belgique, de Champagne (où il passe caporal le 29 mars 1915 puis sergent le 30 septembre) puis de Verdun.
C’est dans l’enfer des combats de Verdun que le sergent DESPERAMONT s’illustre encore une fois aux côtés de ses camarades. Suite à sa conduite très courageuse du 3 juin 1916, il est cité à l’ordre du Corps d’armée (croix de guerre avec étoile de vermeil) et est promu au grade de sous-lieutenant à titre temporaire (Journal Officiel du 3 juillet 1916) et affecté à la 3e Cie du 1er Bataillon.
Le 26 juillet 1917, cela fait 12 jours que le régiment se bat sur les monts de Champagne, pour défendre les positions prises à l’ennemi. Le régiment doit, malgré les pertes des jours précédents et la fatigue, contre-attaquer pour se dégager. Le sous-lieutenant DESPERAMONT, à la tête d’une section de la 3e cie, doit assurer la liaison avec le régiment de droite (le 330e R.I.).
Les Allemands réagissent et lancent des attaques massives sur le 53e. A 7h, la 3e Cie se porte au devant d’une nouvelle attaque et arrive à maintenir la ligne malgré la perte de ses officiers.
Suite à sa mort héroïque, il est cité une deuxième fois, à titre posthume, à l’ordre de l’armée.
François Côme QUES est né le 30 mai 1894 à MOLITG. Il est le fils de Come Ques et Thérèse Combaud, cultivateurs dans la commune.
En 1906, François, âgé de 12 ans, habite rue Majou avec sa mère, son frère ainé, Isidore qui est maçon et son frère cadet Auguste.
En 1914, au moment de se présenter devant le conseil de révision, François est cultivateur à Molitg. Il est déclaré bon pour le service et rejoint début septembre le dépôt du 58e R.I. d’Avignon. Après une courte période d’instruction, il est envoyé au front.
Il connaîtra alors les combats du bois en Hache (en Argonne) de février 1915, puis la grande offensive de septembre en Champagne, à la butte de Souain. Ensuite le régiment se retrouvera devant Reims.
Le 21 juin 1916, le régiment est envoyé dans l’enfer de Verdun. Les hommes arrivent sous un bombardement violent.
Le 23 juin, les Allemands lancent une formidable attaque sur Fleury et l’ouvrage de Thiaumont qui tombent entre leurs mains. Devant la situation critique, le 58e R.I. est envoyé dans la mêlée. La pluie est de la partie, les tranchées sont pleines de boue. Les hommes doivent tenir la position malgré le pilonnage incessant de l’artillerie allemande. Les tranchées sont renversées, les pertes nombreuses. Des travaux sont entrepris de nuit pour renforcer les défenses.
C’est au cours de ces bombar-dements violents que le soldat QUES est tué. Il sera inhumé le 30 juin au cimetière militaire de Glorieux situé à l’ouest de Verdun.
Joseph Isidore Jean ROUFFIANDIS est né le 5 janvier 1888 à MOLITG. il est l’un des deux jumeaux de Jean Rouffiandis et de Clotilde Marc, cultivateurs dans la commune.
En 1906, Joseph n’habite plus la demeure familiale de la rue major. Seul reste Jean, son jumeau. En 1908, lorsqu’il se présente au conseil de révision, Joseph est tailleur à Perpignan. Déclaré bon pour le service, il rejoint le 142e R.I. de Mende en octobre 1909. Quelques mois plus tard, il est réformé pour faiblesse générale. Il ne pèse plus alors que 46 kg. De retour à la vie civile, il retourne à Perpignan et y épouse Marguerite Poixet.
Août 1914, la guerre est déclarée. Non mobilisable, il est classé service auxiliaire par la commission de réforme de septembre puis doit rejoindre son unité en mars 1915. En mai, il est déclaré bon pour le service armé et en août, certainement à l’issue d’une courte période d’instruction, rejoint le 143e R.I.. Le reste s’apprendra au front. Le régiment se prépare à la grande offensive de septembre face au mont Têtu, qu’il enlèvera avec brio le 26. Mais la progression est ensuite stoppée par l’ennemi. Puis, après un repos bien mérité, le régiment ira prendre le secteur, plus tranquille, de Soisson.
Le 12 août, le régiment est lancé dans l’enfer de Verdun, à l’un des endroit les plus dangereux alors : le bois de Vaux-Chapitre. La montée vers la crête de la Haie Renard se fait de nuit. À partir du 14, l’ennemi soumet le secteur à de violents bombardements, les pertes sont élevées. Le 18, le régiment doit lancer une attaque pour dégager la région de Souville et reprendre le terrain que l’ennemi avait pris au début du mois. À 15h, les vagues d’assaut s’élancent. L’ennemi déclenche un tir de barrage inouï et des tirs croisés de mitrailleuses achèvent de clouer sur place les hommes. L’ennemi contre-attaque et le régiment doit revenir à ses positions de départ. Il a perdu plus de 500h. Dont le soldat Rouffiandis.