Jacques Adolphe Nicolas ARROUS est né le 30 septembre 1889 à MOSSET. Il est le fils aîné d’Adolphe Arrous et de Catherine Mestre, menuisier et limonadier à MOSSET.
En 1906, il vit avec ses parents et ses 3 frères dans la demeure familiale et est menuisier avec son père.
En 1908, il s’engage au 54e R.I. en garnison à Compiègne. Il sera promu Caporal juste avant ses 19 ans, puis sergent en avril 1909. Sa carrière militaire s’arrêtera un an plus tard, en 1910, date à laquelle il est réformé par la commission spéciale de réforme de Perpignan pour «osterite de la crête iliaque droite avec abcès froid des régions lombaires et inguinales» (inflammation des os, sans doute d’origine tuberculeuse). Est-il alors à l’hôpital militaire de Perpignan ?
Avec la déclaration de guerre et les terribles pertes des premiers mois de combat, le sergent ARROUS est déclaré bon pour le service armé par le conseil de révision en décembre 1914. Il est alors affecté au 141e R.I qu’il rejoint en février 1915 dans le secteur de Minaucourt-Vauquois (Meuse). En septembre 1915, le sergent ARROUS passa au 226e R.I. alors engagé en d’Artois.
Le 8 février, le 226e est en première ligne lorsque l’ennemi déclenche à 12h un violent bombardement, détruisant les tranchées et les unités. A 15h30, l’explosion d’une mine à la gauche du régiment est le signal de l’attaque. La 21e Cie, détruite à 75%, ne peut opposer la moindre résistance, le reste du régiment se sacrifie pour bloquer l’avancée ennemie. A 18h, la situation est rétablie sur la tranchée de 2e ligne, la reconquête du terrain perdu commence. A 4h du matin, la tranchée de soutien est reprise et le lendemain le 269e qui relève le 226e reprend la tran-chée de première ligne. Le 226e R.I. a perdu, ce 8 février, un tiers de ses effectifs dont le sergent Jacques ARROUS.