Calcet Marceau
né le 03 09 1888 à Taurinya
mort le 14 10 1916 à Mesdzidli (Serbie)
Inscrit sur le monument aux morts de
Taurinya Classe 1908 Caporal
Taurinya Classe 1908 Caporal
Michel François CORONAS est né le 4 février 1880 à Taurinya. Il est le fils de Joseph Coronas et de Raphaëlle Torrente, immigrés espagnols. En 1883, à la naissance de sa soeur Rosine, la famille est installée à CODALET. Le père y est terrassier jusqu’à son décès en 1888. Michel fréquente l’école communale au moins jusqu’en 1892.
En 1902, habitant alors Prades, il part faire son service au 122e RI de Rodez où il retrouve un autre Codaletois, Gaudérique Nicolau, et l’achève en 1904 avec un certificat de bonne conduite à la clé. De retour à Prades, il est hébergé avec sa mère chez son beau-frère, le boucher Sensevy, sa soeur Rosine et leurs deux jeunes fils. Il est alors boulanger et travaille pour son frère aîné Jean.
En 1907 et 1910, retour à la caserne (celle du 53e RI de Perpignan) pour ses deux périodes d’exercices. Un temps domicilié à Perpignan, il revient vivre en 1914 dans le Conflent, rue Arago à Prades et épouse en avril Marie Juanola. Un enfant nait.
Mobilisé en août 1914, il retrouve son compère Nicolau à la citadelle. Après une période d’instruction, les deux réservistes sont envoyés au front. Fin octobre, le régiment débarque dans le secteur d’Ypres. Le 53e est au sud de la ville, dans le secteur de Saint-Eloi. Le 1er novembre, le régiment doit se lancer à l’attaque des positions ennemies. Mais celui-ci réplique fortement. Malgré des pertes très importantes, la fatigue et des conditions météorologiques épouvantables, les deux adversaires s’entêtent et lancent jour après jour de nouvelles attaques, meurtrières. Le 7, le régiment doit attaquer dans le secteur de la Côte 60 pour soutenir les Anglais. C’est au court de ces combats que le soldat CORONAS est porté disparu.
Comme beaucoup d’autres, il sera officiellement déclaré Mort pour la France en 1920.
Jérémie Marius Auguste GAUTHIER est né le 28 février 1889 à TAURINYA. Il est le fils aîné de Victor Gauthier et Thérèse Sicart. Son père est maitre mineur.
En 1906, Jérémie habite le village avec ses parents et son petit frère Pierre.
En 1909, il revient de Montpellier où il habite (il y est employé de commerce) pour passer devant le conseil de révision du canton de Prades. Déclaré bon pour le service, il rejoint en 1910 le 3e Régiment de Zouaves de Constantine, en Algérie. Il monte rapidement en grade passant caporal puis sergent en 1911. De retour à la vie civile en septembre 1912, il ne retourne pas à Montpellier. On le retrouve en effet en 1913 à Paris. C’est certainement là que la mobilisation générale le trouve.
Le 3 août il se présente à la citadelle de Perpignan auprès du 53e RI. Il sera des combats éprouvants de Lorraine (août-septembre 1914) puis ce seront les batailles de l’Yser et d’Ypres en Belgique.
En février 1915, le régiment est positionné en Champagne et il participera aux combats de Beauséjour, de Moronvilliers et de la main de Massiges. En avril 1916 il est transféré au 67e R.I. qui combat en Champagne. Le 2 juin, le régiment est relevé et mis au repos.
Dans la nuit du 19 au 20 juin, il est transféré dans l’enfer de Verdun et doit occuper le secteur du Bois Fumin. Le 21, des bombardements inouïs martèlent les positions du 67e et empêchent tout mouvement.A 16h30 3 vagues d’assaut s’abattent sur le régiment.qui tient bon. Les jours suivants ressemblent au premier. En 3 jours, le régiment va perdre près de 1000h (150 tués, plus de 600 blessés et près de 200 disparus).
C’est au cours de ces combats que le sergent GAUTHIER est tué le 21 juin.
Martin Fructus Joseph QUES est né le 23 septembre 1880 à Taurinya. Il est le fils de Fructus Ques et de Rose Picart.
En 1900, lorsqu'il se présente au conseil de révision, il habite Taurinya où il cultive sa terre et sa vigne.
Déclaré bon pour le service armé, il est incorporé à la fin de l’année 1901 au 96e R.I. de Béziers. Il passe soldat de 1ère classe et finit son service en 1904 avec un certificat de bonne conduite. En 1906, il épouse Marie Anglès et deux ans plus tard il s’installe à RIA où il est mineur.
Août 1914, la guerre est déclarée. Mobilisé, il rejoint le 53e R.I. de Perpignan. Après sans doute une courte période d’instruction, le soldat QUES a certainement rejoint son unité sur le front. Participe-t-il aux combats durant l’hiver 14 ? En tout cas, on le retrouve en Champagne en septembre 1915. Le 25, le 53e se lance à l’assaut des tranchées allemandes de Moronvillers devant le Mont-sans-Nom. Les pertes sont terribles. C’est certainement au cours de ces combats que le soldat QUES est blessé par éclat d’obus qui lui sectionne le petit doigt de la main droite car il entre le 27 septembre à l’hôpital n° 52 à Fontainebleau avant d’être transféré à l’hôpital n°17 d’Héricy d’où il sortira le 22 novembre. 3 jours plus tard, il est détaché comme mineur aux hauts fourneaux et forges de Ria où il passera quelques mois, proche de sa famille. Il est de retour au dépôt en avril 1916.
Fin avril 17, il est placé en sursis d’appel au titre des mines de Fillols où il précède Jean Salles. Avec la loi Dalbiez, député des P.-O., l’armée a libéré des soldats pour les activités économiques vitales du pays. Il revient vivre à Ria.
Il y décède le 20 novembre 1918 de maladie. Soldat sursitaire, oeuvrant pour la victoire, il reçoit la mention « Mort pour la France ».
Paul Joseph Auguste QUES est né le 5 octobre 1882 à TAURINYA. Il est le fils ainé de Jean Ques et de Victoire Nert, agriculteurs dans la commune. En 1901, il habite avec ses parents et ses deux soeurs, du côté de l’église. Il fut un temps mineur dans les mines de fer de Fillols.
Appartenant à la classe 1902, il est affecté au 28e Bataillon alpin de Chasseur à pied où il montre de très bonnes aptitudes. Il est nommé Caporal en 1905. Son service militaire achevé, il retourne à la vie civile en 1906 puis devient douanier l’année suivante. Sa nouvelle fonction lui fera quitter le département ; il s’installera dans le Nord où il se mariera en 1908 (Quesnoy-sur-Deûle).
En novembre 1915, il est rappelé dans son régiment de réserve, le 81e R.I. de Montpellier qui est alors engagé dans la bataille de Champagne. En mars 1916 il est transféré au 110e R.I. qui est sorti durement éprouvé des premiers combats de Douaumont (Verdun). Il est ensuite engagé sur l’Aisne puis dans la bataille de la Somme.
En septembre, le 110e R.I. participe aux côtés du 73e R.I. à la conquête du village de Combles, élément vital des défenses allemandes. La bataille pour l’encerclement du village commence le 12 sept. Les combats sont meurtriers, les bombardements intenses et les pertes élevées. Le caporal QUES se bat aux côtés de ses camarades et finalement les 73e et 110e enlèvent de haute lutte le village. Les contre-attaques allemandes seront par la suite mises en échec.
C’est au cours de ces combats violents que le caporal QUES disparaît. On l’aperçoit une dernière fois, blessé. Puis on reste sans nouvelles.
Comme beaucoup d’autres disparus, la justice le déclare officiellement mort en 1920 (avec la mention «Mort pour la France»).
Prosper Michel Jean SICART est né le 24 janvier 1894 à TAURINYA. Il est le troisième fils de Jean Sicart et de Marie Llaury. Ses deux parents étant décédés, il est en 1913 sous la tutelle de son frère aîné, Gaudérique Sicart, mineur demeurant à TAURINYA.
En 1913, alors mineur (19 ans), il s’engage dans le 24e Régiment d’Infanterie Colonial, caserné à Perpignan. En décembre 1913, il passe au 22e R.I.C. qui vient de s’installer à la caserne Aurelle de Marseille.
Le 3 août 1914, le régiment est mobilisé et Prosper SICART est nommé caporal. Le régiment est envoyé avec la IVe Armée en Belgique où il doit s’opposer par tous les moyens à l’avancée allemande. Il se bat sur la Meuse. Fin août, les 2/3 des effectifs ont été mis hors de combat. Après des semaines de retraite, le 22e R.I.C. participe courageusement à la bataille de la Marne.
Fin septembre, le régiment tient le front de Beauséjour à Massiges où alternent bombardements, attaques et contre-attaques La guerre des tranchées commence. Le caporal SICART se distingue et est promu sergent le 26 décembre 1914.
Le 22 février 1915, le régiment est mis à disposition de la Ière armée pour exécuter le lendemain une attaque sur le «Fortin de Beauséjour». Le régiment est soumis à un intense bombardement, ce qui ne l’empêche pas de lancer les 1er et 3e bataillons à l’attaque. Le Fortin est enlevé en fin d’après-midi. Mais l’ennemi réagit en lançant de violents bombardements et des contre-attaques de grenadiers. Le 2e bataillon est appelé en renfort dans la nuit. Au petit matin, le 22e R.I.C. est submer-gé et est ramené sur ses positions de départ.
Le régiment a perdu environ 1000 officiers et soldats, soit 1/3 de son effectif.
Le sergent SICART, comme beaucoup de ses camarades, est tombé au combat.