Gaudérique Pierre Jean BONNEMAISON est né le 2 décembre 1879 à RIA. Il est le 2e fils de Pierre Bonnemaison et de Marguerite Sicre, cultivateurs dans la commune. En 1901, il travaille comme ouvrier mineur aux mines de Fillols, dirigées par M. Dineur et habite Sirach avec sa mère et sa soeur cadette, Marie.
En 1900, déclaré bon pour le service, il rejoint le 143e alors caserné à Albi pour effectuer son service militaire. Mais il ne peut l’achever, réformé dès 1902 pour problème médical. De retour à la vie civile, il se marie en 1903 à Perpignan avec Elisabeth Sicart. En 1904, il s’installe à Vernet.
Aout 1914, la guerre est déclarée. Suivant l’ordre de mobilisation générale, Gaudérique Bonnemaison rejoint le 53e RI à Perpignan. En octobre, Il est rapidement transféré au 15e RI puis à la fin du mois au 31e R.I qui est alors en Argonne. Il y part avec un autre Sirachois, Antoine Boher. Les combats sont violents, les pertes nombreuses. Mi-février, après quelques semaines au repos, le régiment repart en première ligne avec pour mission de reprendre Vauquois. Il s’y emploie dès le 17 mais il faudra deux semaines de combats furieux, d’attaques, de replis et de contre-attaques pour capturer l’objectif. Une fois capturée, la position va être occupée et aménagée pendant de long mois.
En juin 1915, il est placé en sursis d’appel aux mines de Vernet. Avec la loi Dalbiez, député des P.-O., l’armée a libéré des soldats pour les activités économiques vitales du pays, par exemple les mines de Fer du Canigou. Il retourne donc travailler à la mine à Vernet.
Il décèdera à Vernet le 17 aout 1918. Soldat sursitaire, oeuvrant pour la victoire en travaillant pour l’industrie sidérurgique, il reçoit la mention « Mort pour la France ».
Germain Henri Pierre FARGEAS est né le 24 mars 1885 à Fillols. Il est le 3e fils d’Antoine Fargeas, mineur de profession et de Marie Agustinoy.
En 1905, devant le conseil de révision, il déclare être menuisier à VERNET-LES-BAINS et habite avec sa mère, son père étant décédé, au quartier des moulins.
Ajourné pour l’année 1906, il est classé l’année suivante dans les services auxiliaires. Il incorpore alors le 53e R.I. de Perpignan et achèvera son service militaire 2 ans plus tard. Il revient vivre à VERNET-LES-BAINS.
Août 1914, la mobilisation générale est décrétée. Germain FARGEAS n’est pas rappelé dans un premier temps mais en novembre, il est convoqué devant un nouveau conseil de révision et classé dans le service armé. Il est affecté au 15e R.I. d’Albi pour une période d’instruction puis transféré en mars 1915 au 81e R.I. de Montpellier qu’il rejoint en Champagne, devant Beauséjour. Il participera avec son régiment aux violents combats du printemps et surtout à la grande offensive de septembre. Au début de l’année 1916, le régiment est dans l’Aisne, devant Chassemy.
Le 2 août, le régiment embarque et en empruntant la « voie sacrée » arrive à Verdun. Le 4, le régiment doit avancer en plein jour sous un déluge d’obus et de balles pour aller dans le ravin des vignes, devant Fleury tenu par l’ennemi. Le lendemain l’avancée se poursuit et les soldats atteignent l’ouvrage de Thiaumont. La ligne est marmitée sans arrêt, les attaques allemandes sont enrayées. Les effectifs fondent. L’effort est maintenu, le régiment grignote petit à petit le terrain. Le 8 au matin, la ligne Thiaumont-Fleury est de nouveau française. C’est au cours de ces journées sanglantes que le soldat FARGEAS est tué.
François GAILLARD est né le 2 décembre 1897 à VERNET-LES-BAINS. Il est le fils d’Eusèbe Gaillard et de Marie Huillier.
En 1916, il est liftier-chasseur dans l’un des nombreux hôtels de la commune. Appartenant à la classe 1917, il passe devant le conseil de révision à la fin de l’année 1915. Le 11 janvier 1916 il est incorporé au 76e R.I. de Paris. Après une longue période d’instruction, il est envoyé au front et arrive en renfort le 17 septembre. le régiment est alors au cantonnement à Suzanne, dans la somme. Le soldat GAILLARD va connaître son baptême du feu. Le 2 3, le régiment attaque le bois de Saint-Pierre-Waast. Les journées sont rudes, meurtrières, les pertes élevées.
Deux mois plus tard, le 19 novembre, il est transféré au 103e alors à Verdun depuis la fin du mois d’octobre. Il est au repos après un premier séjour aux carrières d’Haudremont. Le 23, le régiment remonte en première ligne où il vient relever le 102e R.I. Le 2e bataillon du soldat GAILLARD vient s’installer aux carrières d’Haudremont, du côté du bois des Caurettes entre Cumières et Mort-Homme.
Il faut tenir la ligne, surveiller l'ennemi. Ce dernier est sur la défensive, ne lance plus de grandes attaques comme au printemps mais le coin reste toujours dangereux. L’artillerie est toujours active ; les bombardements maintiennent une pression nerveuse sur les hommes. Des reconnaissances sont organisées, des coups de main tentés pour capturer des prisonniers.
C’est au cours de cette période que le soldat GAILLARD est tué, le 24 novembre 1916, aux petites carrières d’Haudremont. Une semaine avant de fêter ses 19 ans.